Musiciens et Artistes: source d'apaisement en temps de stress

L’appel du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Mr Abdoulaye Diouf Sarr, à l’endroit des musiciens et acteurs culturels dans la sensibilisation de la population aux risques liés à la propagation du coronavirus au Sénégal, le 15 janvier 2020 n’est pas tombé dans les oreilles d’un sourd. L’heure n’est plus aux concerts ou aux shows pour les musiciens sénégalais mais à la lutte contre la pandémie.

En effet depuis ce jour, la communauté artistique nationale s’est lancée massivement au côté de l’État du Sénégal dans la lutte contre cet ennemi commun, par leurs chansons, spotes, sketchs, mais aussi par des dons matériels et financiers.

L’implication des acteurs du quatrième et du sixième art dans la lutte contre le coronavirus se traduit par, leur influence sur les jeunes et les enfants mais aussi par l’efficacité de leur communication pour délivrer des messages adaptés au contexte actuel du pays.

Selon Baba Maal leader vocal de Daandé leñiol (voix du peuple) dans un entretien accordé à la radio des nations unies « la musique et l’engagement des artistes est l’une des meilleures armes de sensibilisation contre le covid 19, d’autant plus que l’Afrique est un continent où la culture est un vecteur de sensibilisation ».

Au Sénégal l’État et les artistes ont toujours collaboré ensemble dans la lutte contre des maladies comme le sida, le choléra, et le paludisme. Considérés comme la voix des sans voix, les musiciens sénégalais se font remarquer par des gestes allant dans le sens d’améliorer la vie de leurs concitoyens et épanouir leur fans par leurs mélodies.

Cependant certains s’interrogent sur l’avenir de ces hommes et femmes, qui rencontrent parfois des problèmes sur l’obtention de visas pour leur voyage à l’étranger et sont souvent privés des salles concerts dans le pays.

Du côté de ces acteurs le problème majeur reste le statut de l’artiste au Sénégal promu par le chef de l’État, car il est fréquent de voir un artiste atteindre une grave maladie à la fin de sa carrière sans avoir les moyens de se faire soigner. Une protection sociale, c’est le cri de cœur qu’ils lancent du haut de la tribune grand théâtre.

N.S.N