Un Policier Relate Son Histoire : « Mon Collègue M’a Lancé Un Mauvais Sort Pour Que Je Meurs Car J’ai Eu Une Promotion »

Depuis l’aube des temps, les pratiques mystiques et la sorcellerie, le fétichisme et le port des gris- gris se conjuguent avec la vie des  sociétés. Le Sénégal n’est pas une exception. Car ces pratiques  bien courantes sous  nos  cieux, sont souvent guidées, par la recherche du bien être, la jalousie et l’avoir . Conséquence, beaucoup de familles, d’amitiés, de ménages  ont  volé en éclats à cause du maraboutage. Pour en savoir plus, votre journal Syndihebdo vous plonge dans l’univers  des victimes. 
 
 
Le maraboutage est une pratique sociale, culturelle et traditionnelle omniprésente dans toutes les couches sociales et les ethnies du Sénégal. Selon Ortigues, il consiste à des  pratiques magiques faites dans l’intention délibérée de protéger quelqu’un.                                                           Au Sénégal, 94 % de la population est constituée de musulmans,  5 %  de chrétiens et  1% d’ animistes. Et nonobstant, les pratiques religieuses qui caractérisent le pays avec l’islam et le christianisme, le recours au maraboutage, à la sorcellerie et au port des talismans ou gris-gris est bien encré dans les pratiques quotidiennes. La quête d’un mieux être, la jalousie, expliquent souvent ce recours à ces sciences occultes. Les victimes pointent un doigt accusateur sur les marabouts comme les auteurs de leurs échecs, réussites, maladies, la mort, bonheur, richesse et de leur bonne santé entre autres. 
Mor Diop, un policier : «  Mon collègue m’a lancé un mauvais sort pour que je meurs car j’ai eu une promotion »
Certaines personnes ont fait recours à ces pratiques à cause d »une maladie. C’est le cas de Mor Diop, nom d’emprun. Cet agent de police ne croyait pas au mauvais sort. Mais depuis qu’il avait une promotion dans son travail, au détriment d’un de ses  anciens de plus de 10 ans, sa vie professionnelle a pris un coup. «  Je n’avais jamais imaginé qu’une personne voudrait ma mort. Il m’a jeté un mauvais sort communément appelé « kott ». Au début de la maladie, j’avais des maux têtes atroces et de petits boutons sortaient sur mon visage. J’ai fait toutes les radios  et je suis allé dans plusieurs structures de santé,  mais en vain. C’est quand, je suis rentré  chez moi à Karang pour attendre mon dernier jour, car je perdais de plus en plus des forces, je me suis rendu compte de cette réalité. Je suis l’aîné de ma famille. Ma maman a  parcouru tous les marabouts qu’elle connaissait, mais mon état santé ne cessait de s’empirer. J’avais utilisé toutes mes économies pour recouvrer ma santé”, dît-il. Mais, un jour, Dieu a mis sur sa route un vieux résidant à Sokone. Ce dernier ne lui a réclamé que 3000 francs pour le soigner de son mal.  “ Et grâce à l’eau bénite, il a été guéri de son mal qui le rongeait . Depuis lors,  le jeune officier d’une trentaine d’années a pris sur lui la décision de se protéger du mauvais œil et des esprits maléfiques. « Les gens sont jaloux et sont capables de tout. Il n’hésitent pas à traduire votre vie en un enfer »,  s’est il justifié.
Ndeye Sally Ndiaye : « J’ai marabouté mon mari pour éviter d’avoir une coépouse »
Gâtée par la nature avec ses formes généreuses, l’ingénieur en génie civile, Ndeye Sally Ndiaye ne badine pas avec son foyer. Pour garder son mari, elle est capable de tout. D’ailleurs, elle ne voit aucun inconvénient sur le maraboutage. Pour elle,  c’est quelque chose de naturel et il n’y a pas de péché en s’y adonnant pour préserver ses intérêts. «  Mon mari est un grand coureur de jupons. Un jour, il a osé draguer une de mes colocataires. Pour mettre un terme, je l’ai ensorcelé  afin l’avoir à ma merci.  Maintenant je suis plus heureuse dans  ma vie de couple. Grâce au maraboutage, je suis sûre que je n’aurai pas de coépouse », se rassure la dame Ndiaye.
Mame Fatou Samba : «  si c’est le prophète Mohamed Psl qui a été victime de maraboutage, donc personne n’est à l’abri  »
Assise devant la mosquée Serigne Babacar Sy sis à la Médina entrain d’égrener son chapelet, la septuagénaire, Mame Fatou Samba n’a aucun doute de l’existence de ces pratiques : « Notre bien-aimé prophète, Mohamed ( Psl) a été victime de maraboutage. Et Allah voulait par ce fait nous montrer que nous ne devons pas aller vers ces sorciers, quel que soit notre problème » fait elle savoir . Avant d’inviter, les senegalais a mettre leur confiance en Dieu, l’unique recours.  D’après elleles sénégalais croient en Dieu mais ne lui font pas confiance. «Des mariages sont brisés, des carrières détruites, des individus sains d’esprit rendus fous. Tout cela à cause du maraboutage. Cela doit cesser, on est dans un pays musulman, on doit purifier nos cœurs. Cela n’est bien pour personne, au contraire cela ne fait que retarder les personnes qui le font», conseille la vielle dame. 
 
 Imam Ndieuguene : « Faire recours au maraboutage est un péché »

De l’avis d’Imam Ndieguene, recourir au maraboutage est péché.  Cette pratique  est de la magie. Il faut la rejeter, conseille-t-il à ceux qui s’y adonnent. Sinon, même s’ils prient pendant  40 jours leurs prières ne seront jamais agréés par le bon Dieu prévient le religieux. A l’en croire, c’est un péché».

  Abondant dans le même sens, Ibrahima Diouf declare : « C’est un péché grave quel que soit l’objectif poursuivi, surtout ceux qui le font pour causer du mal
». Mais malheureusement,  Ibou Dem trouve que c’est tout le monde qui fait des sacrifices ou qui cherche à se protèger en ayant recours à ces pratiques. Selon le Muezzin Mademba Sané, le port de gris-gris et d’amulettes est interdit en Islam. Cependant, il tient à préciser que l’islam n’interdit pas les décoctions et autres plantes médicinales..
Justin Mendy  “Le sacrifice criminel des enfants, albinos et malades mentaux sont tous demandés par les charlatans”
 «le sacrifice criminel des albinos, des enfants, des bébés, des malades mentaux prouve à suffisance à quel point notre société est malade. Elle gangrenee par une sorte de cancer social qui gagne du terrain chaque jour. Le péril croît et s’intensifie avec ces funestes pratiques qui démontrent, si besoin en est, que nous régressions dangereusement dans la barbarie des croyances païennes», a décrit Justin  Mendy.  Il se désole que  la société sombre dans cet obscurantisme de maraboutage tous azimuts et dans ces dangereuses croyances, sans que cela ne fasse véritablement l’objet d’un débat.
Les cordonniers fabriquants de talismans y trouvent leur compte 
Au Stade Iba Mar Diop, le décor est étrange. Plusieurs dizaines de marabouts, cordonniers et vendeurs de gris-gris officient dans ce coin délabré de la capitale sénégalaise. Ils  reçoivent chaque jour  des cinquantaine de personnes qui y viennent se confectionner des talismans .
Des peaux d’animaux exposées sur des étales, pêle-mêle, des têtes de charognards, de perroquets, des hérissons séchés, des épines de porc-épic, des pattes d’hyène, des peaux de grands fauves, des peaux de lions et d’autres curiosités du même genre plantent le décor dans ces environs. Ces coordonnées détiennent le savoir-faire et la science infuse des ces pratiques occultes. Baba Soumaré, la cinquantaine révolue,  est cordonnier. Il  confectionne des gris-gris et des amulettes.  »Mon travail consiste à obéir à la volonté des clients qui se fient aux recommandations de leurs marabouts. Pour réaliser certains gris-gris, certains nous demandent de le faire à la pleine lune ou même dans un cimetière. Ce sont des pratiques mystiques  que nous devons respecter », indique-t-il tout en reconnaissant que qu’ils y trouvent bien leur compte.  »Parfois, je peux avoir 15 000 francs dans la journée,dît-il.
Le Marabout, Lamine Niasse : « les gris-gris pour la richesse, un époux, contre les armes à feu ou contre le mauvais œil, poussent les gens à ces pratiques”

Originaire de Kédougou, le marabout Lamine Niasse tient  son «savoir» de son père. «  Mon défunt père m’a dit que j’ai émis des signes à l’âge de 5 ans. Je ne verse par dans le charlatanisme et ne jette personne un mauvais sort. Mais,  je peux guérir le diabète, le mauvais œil, l’asthme, l’hypertension et les personnes envoûtés par un djinn. Pour la guérison, je me fie sur Un assortiment de plantes, de cadavres d’animaux et d’autres breuvages, le tout assaisonné avec des incantations mystiques », relate le marabout.

en effet, La population qui va voir ces marabouts est variée, on trouvera aussi bien des jeunes bacheliers que des diplômés qui cherchent un emploi en passant par les prétendantes au mariage qui ne trouvent toujours pas chaussure à leur pied. Cependant, ce mysticisme ouvre la porte à tous les escrocs qui s’activent dans le charlatanisme afin de s’enrichir en profitant de la naïveté de certaines personnes fragiles. Chaque jour, le Tribunal des flagrants délits de Dakar juge des cas de charlatanisme ou des marabout peu scrupuleux  dépouillent les  biens de leurs clients. Un candidat à l’émigration et une femme qui souhaitait rendre son époux encore plus amoureux, un homme qui  voulait devenir riche, une femme qui voulait avoir un enfant, ont fait les frais de ces marchands d’illusion. 

Author: Binta Cisse

34 thoughts on “Un Policier Relate Son Histoire : « Mon Collègue M’a Lancé Un Mauvais Sort Pour Que Je Meurs Car J’ai Eu Une Promotion »

  1. Luk, and A. A. Kishk, « Miniature extensive-band half U-slot and half E-formed patch antennas, » IEEE Antennas Propag.

    3. Chow, Y. L., Z. N. Chen, K. F. Lee, and K.

    M. Luk, A design idea on broadband patch antennas with
    slot, IEEE Antennas Propag. Huynh, T. and K. F. Lee,
    « Single-layer single-patch wideband microstrip antenna, » Electron. 6.
    Clenet, M. and L. Shafai, « Multiple resonances and polarisation of U-slot patch antenna, » Electron. Simple solutions like
    manually checking annotations or having a number
    of staff label every sample are expensive and waste effort
    on samples which can be correct. Furthermore, as a number of clients arrive and work together with the DTSM system simultaneously, a number of
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